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Notes de cours pour accompagner
l'étude du manuel de Michel Métayer, La Philosophie éthique, enjeux et débats
actuels, aux éditions ERPI.
 L'utilitarisme
La
base de l'utilitarisme peut remonter aussi loin que l'hédonisme
d'Épicure. Le plaisir est le bien suprême. Le mal réside dans la douleur.
Le
meilleur guide en moral pour Bentham (1748-1842) se trouve dans le plaisir et la
douleur.
Premier point de départ (égoïste)
: L'action qui produira un excédent de plaisir par rapport à la douleur sera la
meilleure sur le plan moral.
On
peut dire qu'une action qui engendre plus de plaisir que de douleur est
utile, en ce sens qu'elle rend l'être humain plus heureux. Pour savoir
si une action est moralement bonne, il suffit de calculer le plaisir qu'elle
engendre et la douleur qu'elle peut provoquer. Exemple : Dois-je aller faire mes
devoirs ou sortir?
Deuxième point de départ (altruiste)
: Mais comme mon plaisir est égal à celui des autres êtres sensibles affectés
par mon action, chacun comptant pour un, de même pour la douleur, on doit
calculer la somme totale des plaisirs et des douleurs des êtres sensibles
touchés par l'action pour savoir si elle est moralement bonne.
Thèse
: On doit viser le plus grand bonheur du plus grand nombre de personnes
possible.
   
Exemples de calculs : à donner en classe
Unité de mesure
: Comme tous les plaisirs et les douleurs possèdent une valeur morale, chacun
compte pour un dans le calcul et même les animaux doivent compter pour un
dans les calculs de l'utilitarisme.
Exemple du chien et de l'homme.
«Conséquentalisme»
: la fin justifie les moyens
Seuls
comptent les résultats. Ainsi, le mensonge peut être permis, car ce qui compte
ce sont les conséquences des actes.
Exemples : à donner en classe
Les limites :
a)
subjectivisme de l'utilitarisme;
on calcule d'après nos sentiments; on ne sait pas vraiment comment prévoir les
sentiments des autres personnes touchées par nos actes;
b)
travail
immense de calculer
toutes les conséquences logiques et les réactions en chaîne de nos actes, on n'a
pas toujours le temps, ni les informations (effet papillon);
c)
comment
calculer des plaisirs et des douleurs?
Selon quels critères peut-on comparer des plaisirs différents en durée et en
intensité et pour différentes personnes;
d)
absence
de règles absolues
qui interdisent certaines actions comme le viol, le meurtre, le sacrifice de
personne, l'utilisation de cobaye humain sans consentement, le cannibalisme;
e)
règne de
la majorité :
les individus ne comptent pas dans leur différence dans le calcul utilitariste,
un individu ne compte que pour un dans la masse, il n'a pas de considération
pour les minorités : pour sauver des personnes, on peut tuer une autre personne;
f)
absence
de principes sociaux;
on pourrait sacrifier une partie d'une population pour le bien d'une majorité en
calculant le total du bonheur excédent le malheur d'une petite partie de la
population, c'est-à-dire réhabiliter l'esclavage et les homosexuels, les
«ethnies», les lesbiennes, etc., peuvent être ostracisés, sacrifiés.
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