La Lanterne de Diogène
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Notes de cours pour accompagner l'étude du manuel de Michel Métayer, La Philosophie éthique, enjeux et débats actuels, aux éditions ERPI. L'éthique des droitsHistoriqueDéclarations d'indépendance des États-Unis de 1776 et Déclaration des droits de l'homme et du citoyen de 1789.Déclaration universelle des droits de l'homme de l'ONU de 1948.Charte canadienne des droits et libertés de 1982 et Charte des droits de la personnes du Québec en 1975.But des déclarations : Protéger les droits des individus.Les droits fondamentaux négatifsLes droits naturels : John Locke (1632-1704) en mentionne trois, tout comme la Déclaration d'indépendance des États-Unis : la liberté, la vie et la propriété (ou sécurité).Différentes libertés : liberté de pensée, liberté d'expression, liberté d'opinion, liberté de religion, liberté d'association, liberté de circulation, etc.L'égalité? L'égalité constitue un présupposé général de l'affirmation universelle des droits individuels.Tous les droits fondamentaux sont des droits négatifs puisqu'ils commandent aux autres ou à l'État de ne pas accomplir une action pour les préserver.Ne pas entraver l'autre, ne pas dérober, ne pas faire de discrimination, ne pas faire de mal physique, etc.L'autolimitation des droits fondamentauxLes droits fondamentaux sont-ils absolus? Peut-on faire n'importe quoi? Non. Un droit fondamental peut être limité ou suspendu dans un contexte où son exercice violerait les droits d'autres personnes.Légitime défense, base du système judiciaire (prison, lois et amendes).Problème : en fonction de quel principe peut-on déterminer la préséance d'un droit sur un autre quand ils entrent en conflit?Avortement (droit à la vie du fœtus ou droit à la liberté de la mère), les caméras de surveillance (droit à la sécurité et droit à la vie privée)Pas de hiérarchie entre les divers droits dans les différents chartes.Problèmes de hiérarchie entre le droit à la vie et le droit à la liberté : avortement, peine de mort, euthanasie, suicide, etc.Les droits socioéconomiques positifsDepuis la seconde moitié du XXe siècle, le développement de l'État-providence a entraîné la notion de droits socioéconomiques positifs tels que le droit à la sécurité sociale, à la santé, à l'éducation, à un revenu minimum, à la protection contre le chômage, etc.Ces droits sont garantis dans la mesure du possible par les capacités de payer de l'État.Ces droits sont positifs car ils commandent aux autres ou à l'État d'agir, de fournir des services, de venir en aide, etc.ExercicesConflit entre les droits individuels et le bien-être collectifIl y a un antagonisme profond entre les droits individuels négatifs et les droits socioéconomiques positifs : comment justifier les atteintes aux droits individuels au nom des droits socioéconomiques? Comment peut-on faire des lois qui limitent les droits fondamentaux?Taxes, impôts, règlements de toutes sortes, etc.Retraite obligatoire, par exemple.Le tout premier article de la Charte permet de porter atteinte aux droits fondamentaux qu'elle-même énumère dans les articles suivants en précisant qu'on peut y déroger pourvu que cela se fasse «dans des limites raisonnables et dont la justification puisse se démontrer dans le cadre d'une société libre et démocratique».C'est la Cour suprême qui doit souvent se prononcer sur ces limites raisonnables quand des lois ou règlements sont contestés.Les causes célèbresLoi 101
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