La Lanterne de Diogène
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La Lanterne de Diogène
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Orange mécanique Note importante : Nous reproduisons ici un article paru dans une revue. Malheureusement, nous avons perdu la référence exacte et nous nous en excusons auprès de l'auteur. «Le livre s'intitule Orange Mécanique pour diverses raisons. J'ai toujours adoré l'expression Cockney "tordue comme une orange mécanique" ("queer as a clockwork orange"), qui était la chose la plus bizarre imaginable, et j'ai gardé l'expression pendant des années, espérant un jour l'utiliser comme titre. Quand j'ai commencé à écrire le bouquin, j'ai vu que ce titre serait approprié pour une histoire traitant des applications des lois Pavloviennes ou mécaniques sur un organisme qui, comme un fruit, est capable de douceur. Mais j'ai également enseigné en Malaisie où le mot orang est la traduction de l'être humain.» L'idée du roman naît chez Burgess d'un fait divers particulièrement douloureux. Sa femme a été violée par trois G.I américains et a perdu l'enfant qu'elle portait. De cette expérience, elle ne s'en remettra jamais et finira dans un établissement psychiatrique. La même mésaventure arrive à un protagoniste du roman : l'écrivain de L'Orange Mécanique. Celui-ci peut être perçu comme l'alter-ego de Burgess. Si c'est le cas, il faut applaudir la capacité d'autodérision dont fait preuve Burgess car le personnage n'est pas exempt de défauts. De victime dans la première partie, il apparaît dans la 3ème sous un autre jour. Attendri par l'aspect pitoyable d'Alex, il se décide bien vite à se servir de lui pour manipuler l'opinion à des fins politiques. Dès qu'il soupçonne Alex d'être son agresseur passé, il fait preuve d'une volonté de vengeance extrême. Attitude paradoxale : il plaint le criminel en général mais souhaite du mal à celui qui lui a causé du tort en particulier. Non moins paradoxale est la position de Burgess qui par ce roman tend à prêter des excuses aux criminels. Mais qu'en est-il de son sentiment profond concernant les violeurs de sa femme ? |