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Introduction

1 : Philosophie

2 : Réalité

3 : Logique

4 : Psychologie

5 : Raisonnement

6 : Obstacles

7 : Postulats

8 : Sciences

Conclusion

 

 

PARTIE 7 : LES POSTULATS MÉTASCIENTIFIQUES

René Descartes, philosophe, mathématicien et physicien français (1596-1650). Il a entre autres formulé le principe premier et ultime de toute connaissance, donc de toute philosophie et de toute science : je pense donc je suis.

 

Voici maintenant la liste des présupposés philosophiques que font, en général implicitement, les scientifiques lors de leurs recherches. Vous remarquerez que la plupart des principes énumérés ici sont aussi des principes que chacun d’entre nous applique, de façon adaptée, implicite et automatique, dans sa vie quotidienne, simplement afin de pouvoir fonctionner dans la réalité. Pour pouvoir fonctionner dans la réalité au quotidien, il nous faut une connaissance de base de la nature et du fonctionnement de la réalité au niveau de notre environnement quotidien ; la recherche scientifique n’est en fin de compte qu’une extension, à l’ensemble de la réalité, de cette nécessité de base.

Rappelons que nous utilisons le mot « croyance » au sens « d’idée que l’on juge être vraie ou très probablement vraie », et non au sens de « croyance religieuse », « d’idée de peu de valeur » ou encore « d’opinion propre à chacun ».

Pour les besoins de ce site, nous ne ferons ici qu’énumérer les postulats métascientifiques, sans les expliquer ni discuter des conséquences plus profondes qui en découlent. Ces postulats sont des certitudes pratiques, mais non des certitudes philosophiques.

Partie 6

PLAN DE LA PARTIE 7

 

Certitude philosophique et certitude pratique

Prenons ici le temps de clarifier la notion de certitude. Il existe deux types de certitude, qu’il ne faut pas confondre, et que nous nommerons « certitude philosophique » et « certitude pratique ».

1 : LA CERTITUDE PHILOSOPHIQUE

Une certitude philosophique est une vérité absolue, démontrée et impossible à contester. Si l'on disposait de postulats, de principes ou d'idées qui soient des vérités absolues et incontestables, dont il soit absolument impossible de douter, aussi déraisonnable ce doute soit-il (mais… il n'en existe pas), on pourrait se servir de ceux-ci comme points de départ d'argumentations pour accéder à d'autres idées qui soient également des certitudes absolues. À la condition que ces argumentations respectent les principes de la logique ainsi que les deux critères du raisonnement. Les points de départ comme les conclusions de ces argumentations seraient des « certitudes philosophiques ». La certitude philosophique est, en pratique, impossible à atteindre.

Mais cela n'implique pas qu'on ne peut être certain de rien : on peut, en pratique, être certain de certaines choses même s'il est impossible de démontrer la certitude de ces choses…

2 : LA CERTITUDE PRATIQUE

L'expérience de la vie et l'habitude nous amènent à constater que certaines choses sont immuables dans la réalité. Par exemple, la succession du jour et de la nuit, l'existence des moustiques, le besoin de manger et de boire, la brûlure causée par une flamme nue, « je pense donc je suis », etc. Même s'il est impossible de démontrer, de manière complète et absolue, que ces faits sont des certitudes (impossibilité de la certitude philosophique), nous les considérons néanmoins tous comme des certitudes. Il reste toujours de la place pour un doute « philosophique », mais non pour un doute « pratique ». Quiconque songerait sérieusement à douter de ces faits aurait tort. On dira que ces faits sont des « certitudes pratiques ». Une certitude pratique est donc une évidence en soi dont la certitude est impossible à démontrer… tout autant qu'elle est impossible à nier sans que l'on se paralyse soi-même et que l'on devienne incapable de fonctionner dans son environnement quotidien. Une certitude pratique peut également être la conclusion d'un raisonnement qui part d'autres certitudes pratiques déjà établies et qui respecte les deux principes de la logique et les deux critères du raisonnement.

Il ne faut pas confondre les certitudes pratiques avec les idées infalsifiables. Il est certes impossible de démontrer, de manière complète et absolue, la certitude de ces dernières comme de ces premières… mais il est tout à fait possible de nier une idée infalsifiable sans que cela n'entraîne de conséquences absurdes ou nous rende incapables de fonctionner au quotidien. Quelques exemples d'idées infalsifiables : l'existence de Dieu, l'existence d'une âme surnaturelle, l'existence des anges, etc. Une certitude pratique est une croyance dont la certitude est indémontrable mais incontournable : une certitude pratique est une nécessité. Une idée infalsifiable est une croyance dont la certitude est indémontrable mais non nécessaire : on peut s'en passer.

Lorsque nous parlerons de certitude dorénavant, nous entendrons toujours « certitude pratique » et jamais « certitude philosophique ». Nous admettons que la certitude philosophique est impossible à atteindre.

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Classe 1 : Le postulat d’existence

1 : La réalité existe. Tous les humains existent. Le temps s’écoule.

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Classe 2 : L’humain est capable de connaître

2 : L'humain a des perceptions. Ces perceptions sont au moins parfois fiables.

3 : L'humain possède une mémoire de travail. Cette mémoire de travail est au moins parfois capable de visualiser des idées vraies.

4 : L'humain possède une mémoire sémantique (aussi appelée « représentation mentale de la réalité »). Cette mémoire sémantique est au moins partiellement fiable.

5 : L'humain possède la capacité de raisonner, c'est-à-dire de déduire des idées vraies à partir d'autres idées vraies. La raison humaine est au moins parfois capable de raisonner correctement.

6 : L'humain est capable d'inventer des idées. L’imagination humaine est au moins parfois capable d’inventer des idées vraies.

7 : L’humain est capable de connaître.

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Classe 3 : Présomptions sur la réalité

8 : La réalité, incluant la nature humaine, est objective.

9 : Tous les objets et tous les processus de la réalité sont naturels, c'est-à-dire réductibles aux 5 éléments naturels et à leurs phénomènes émergents.

10 : La réalité est logique (logique ontologique).

11 : Les mathématiques sont le langage de la réalité.

12 : Les lois mathématiques qui régissent la réalité sont immuables et éternelles.

13 : La réalité est un système indéterministe dont les objets et processus constituants obéissent à des lois déterministes.

14 : La causalité ne remonte pas le temps.

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Classe 4 : Directives pour chercher la vérité ontologique

15 : La vérité n’est pas infuse : elle provient de l’extérieur.

16 : Le recours à la technologie est une nécessité.

17 : La quête de la vérité doit être une oeuvre collective et historique.

18 : Les idées doivent être construites à partir de faits déjà connus.

19 : Les idées doivent être logiques (logique épistémologique).

20 : Les idées doivent être quantifiables.

21 : La valeur de vérité des idées doit être jugée sur la base de leur capacité à prédire correctement l’existence et le fonctionnement de nouveaux faits reproductibles.

22 : Les idées doivent engendrer des conséquences vérifiables.

23 : L’analyse.

24 : La progression et la synthèse.

25 : L’exhaustivité.

26 : Le rasoir d’Ockham : il faut chercher à décrire et à expliquer la plus grande diversité possible d’objets et de processus par le plus petit nombre possible d’idées.

27 : Le scepticisme et la prudence dans le jugement.

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Partie 8

Copyright Daniel Fortier 2002. Tous droits réservés.