1 :
LA CERTITUDE PHILOSOPHIQUE
Une
certitude philosophique est une vérité absolue, démontrée
et impossible à contester. Si l'on disposait de postulats,
de principes ou d'idées qui soient des vérités
absolues et incontestables, dont il soit absolument impossible de
douter, aussi déraisonnable ce doute soit-il (mais… il n'en
existe pas), on pourrait se servir de ceux-ci comme points de départ
d'argumentations
pour accéder à d'autres idées qui soient également
des certitudes absolues. À la condition que ces argumentations
respectent les principes de la logique
ainsi que les
deux critères du raisonnement. Les points de départ
comme les conclusions de ces argumentations seraient des « certitudes
philosophiques ». La certitude philosophique est, en pratique, impossible
à atteindre.
Mais
cela n'implique pas qu'on ne peut être certain de rien : on
peut, en pratique, être certain de certaines choses même
s'il est impossible de démontrer la certitude de ces choses…
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2 :
LA CERTITUDE PRATIQUE
L'expérience
de la vie et l'habitude nous amènent à constater que
certaines choses sont immuables dans la réalité. Par
exemple, la succession du jour et de la nuit, l'existence des moustiques,
le besoin de manger et de boire, la brûlure causée
par une flamme nue, « je pense donc je suis », etc. Même s'il
est impossible de démontrer, de manière complète
et absolue, que ces faits sont des certitudes (impossibilité
de la certitude philosophique), nous les considérons néanmoins
tous comme des certitudes. Il reste toujours de la place pour un
doute « philosophique », mais non pour un doute « pratique ». Quiconque
songerait sérieusement à douter de ces faits aurait
tort. On dira que ces faits sont des « certitudes pratiques ». Une
certitude pratique est donc une évidence en soi dont la certitude
est impossible à démontrer… tout autant qu'elle est
impossible à nier sans que l'on se paralyse soi-même
et que l'on devienne incapable de fonctionner dans son environnement
quotidien. Une certitude pratique peut également être
la conclusion d'un raisonnement qui part d'autres certitudes pratiques
déjà établies et qui respecte les deux principes
de la logique
et les deux
critères du raisonnement.
Il
ne faut pas confondre les certitudes pratiques avec les
idées infalsifiables. Il est certes impossible de démontrer,
de manière complète et absolue, la certitude de ces
dernières comme de ces premières… mais il est tout
à fait possible de nier une idée infalsifiable sans
que cela n'entraîne de conséquences absurdes ou nous
rende incapables de fonctionner au quotidien. Quelques exemples
d'idées infalsifiables : l'existence de Dieu, l'existence
d'une âme surnaturelle, l'existence des anges, etc. Une certitude
pratique est une croyance dont la certitude est indémontrable
mais incontournable : une certitude pratique est une nécessité.
Une idée infalsifiable est une croyance dont la certitude
est indémontrable mais non nécessaire : on peut s'en
passer.
Lorsque
nous parlerons de certitude dorénavant, nous entendrons toujours
« certitude pratique » et jamais
« certitude
philosophique ». Nous admettons que la certitude philosophique
est impossible à atteindre.
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Classe
2 : L’humain est capable de connaître
2 :
L'humain a des perceptions. Ces perceptions sont au moins parfois
fiables.
3 :
L'humain possède une mémoire de travail. Cette mémoire de
travail est au moins parfois capable de visualiser des idées vraies.
4 :
L'humain possède une mémoire sémantique (aussi appelée
« représentation mentale de la réalité »).
Cette mémoire sémantique est au moins partiellement fiable.
5 :
L'humain possède la capacité de raisonner, c'est-à-dire
de déduire des idées vraies à partir d'autres
idées vraies. La raison humaine est au moins parfois capable
de raisonner correctement.
6 :
L'humain est capable d'inventer des idées. L’imagination
humaine est au moins parfois capable d’inventer des idées vraies.
7 :
L’humain est capable de connaître.
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Classe
3 : Présomptions sur la réalité
8 :
La réalité, incluant la nature humaine, est objective.
9 :
Tous les objets et tous les processus de la réalité sont naturels,
c'est-à-dire réductibles aux 5
éléments naturels et à leurs phénomènes
émergents.
10 :
La réalité est logique (logique ontologique).
11 :
Les mathématiques sont le langage de la réalité.
12 :
Les lois mathématiques qui régissent la réalité sont immuables et
éternelles.
13 :
La réalité est un système indéterministe dont les objets et processus
constituants obéissent à des lois déterministes.
14 :
La causalité ne remonte pas le temps.
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Classe
4 : Directives pour chercher la vérité ontologique
15 :
La vérité n’est pas infuse : elle provient de l’extérieur.
16 :
Le recours à la technologie est une nécessité.
17 :
La quête de la vérité doit être une oeuvre collective et historique.
18 :
Les idées doivent être construites à partir de faits déjà connus.
19 :
Les idées doivent être logiques (logique épistémologique).
20 :
Les idées doivent être quantifiables.
21 :
La valeur de vérité des idées doit être jugée sur la base de leur
capacité à prédire correctement l’existence et le fonctionnement
de nouveaux faits reproductibles.
22 :
Les idées doivent engendrer des conséquences vérifiables.
23 :
L’analyse.
24 :
La progression et la synthèse.
25 :
L’exhaustivité.
26 :
Le rasoir d’Ockham : il faut chercher à décrire et à expliquer
la plus grande diversité possible d’objets et de processus par le
plus petit nombre possible d’idées.
27 :
Le scepticisme et la prudence dans le jugement.
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