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Introduction

1 : Philosophie

2 : Réalité

3 : Logique

4 : Psychologie

5 : Raisonnement

6 : Obstacles

7 : Postulats

8 : Sciences

Conclusion

 

PARTIE 1 : LA PHILOSOPHIE ET LES SCIENCES

Introduction

PLAN DE LA PARTIE 1

 

Les quatre branches de la philosophie

On peut résumer la philosophie entière en affirmant qu’elle cherche à établir trois choses : ce qui est vrai, ce qui est bien et ce qui est beau. La philosophie se ramifie en quatre branches principales : la logique et la métaphysique discutent du vrai, l’éthique du bien et l’esthétique du beau.

1 : LA LOGIQUE 

Son but est de déterminer comment raisonner correctement afin de chercher des vérités.

2 : LA MÉTAPHYSIQUE : L’ONTOLOGIE ET L’ÉPISTÉMOLOGIE

La métaphysique se subdivise en deux disciplines : l’ontologie et l’épistémologie.

L’ontologie

L’ontologie, ou « discours sur ce qui existe », se pose les questions les plus fondamentales : « qu’est-ce qui existe ? » ; « quel est le contenu de la réalité ? » ; « comment la réalité fonctionne-t-elle ? » ; « quelles sont les origines de la réalité ? » ; « quel sera le devenir de la réalité ? » L’ontologie est parfois appelée la philosophie première.

L’épistémologie

L’épistémologie, ou « discours sur la connaissance », veut établir les principes sur lesquels doivent se fonder les connaissances, celles-ci ayant pour but de répondre aux questions ontologiques. Autrement dit, la question centrale de l’épistémologie est : « comment fait-on pour connaître ? »

3 : L’ÉTHIQUE

L’éthique est la branche de la philosophie qui se penche sur les valeurs : « qu’est-ce qui est bien ? » ; « qu’est-ce qui est mal ? » ; « que faut-il faire ? » ; « que faut-il ne pas faire ? » L’éthique réfléchit essentiellement aux principes sur lesquels doivent se fonder les réponses à ces questions : la raison, les sentiments, la recherche du plaisir, la destinée, Dieu, le salut de l’âme, le profit immédiat, la survie à long terme de l’espèce humaine, la création de richesse, l’équité sociale, la santé, l’épanouissement de soi, l’individualisme, le collectivisme, la paix, etc.

4 : L’ESTHÉTIQUE

L’esthétique s’intéresse à ce qu’est la beauté et aux principes sur lesquels elle se fonde (proportions idéales, harmonie des couleurs, etc.)

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Les sciences

Où situer les sciences par rapport aux quatre branches de la philosophie ?

Premièrement, le but des sciences consiste exclusivement à chercher à répondre aux questions ontologiques. Les sciences veulent établir ce qui est vrai. De fait, l’invention de la démarche scientifique est le résultat de la recherche du meilleur moyen qui soit humainement possible pour chercher la « vérité », celle-ci étant comprise dans un sens strictement ontologique. Les sciences ne font pas d’éthique ni d’esthétique : elle ne discutent pas de ce qui est bien ni de ce qui beau. Lorsque nous parlons de la « vérité », nous l’entendons dans un sens strictement ontologique.

Deuxièmement, la recherche de connaissances par les sciences se fonde sur certains principes qui relèvent à la fois de l’ontologie et de l’épistémologie. Ces principes sont tout d’abord ontologiques en ce sens qu’ils constituent des présomptions sur ce qu’est la réalité. Ils sont ensuite épistémologiques en ce sens qu’ils servent de directives indiquant comment chercher des connaissances, à partir, bien entendu, de ce qu’ils présument qu’est la réalité. Ce qui vient d’être dit peut suggérer que ces principes sont arbitraires ou gratuits et que, par le fait même, les théories scientifiques qui en découlent n’ont qu’une valeur toute relative ; qu’elles ne sont que provisoires et susceptibles d’être rejetées et remplacées de façon presque aussi frivole que l’on passe d’une mode vestimentaire à une autre… Nous verrons qu’il en est pourtant tout autrement.

Troisièmement, tout concept et tout raisonnement en sciences, autant au niveau des principes métaphysiques fondateurs que des théories scientifiques elles-mêmes, doivent être rigoureusement logiques. Si un concept ou un raisonnement viole le principe d’identité ou le principe de non-contradiction, il doit être modifié ou rejeté sur le champ. En fait, ce rapport entre la logique et les sciences, comme nous allons le voir, est en soi l’un des principes métaphysiques fondateurs des sciences. Ce principe revient à dire : « hors de la logique, point de vérité (au sens ontologique) ».

Nous allons dorénavant nommer « métascience » la sous-discipline de la métaphysique qui concerne les fondements philosophiques de la démarche scientifique et la valeur de vérité des théories issues de cette démarche. Ce site est donc un survol de la métascience, qui est une discipline à la fois ontologique et épistémologique.

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Les sciences et l’éthique

Rappelons que les sciences ne nous disent pas ce qui est bien ou mal, ce qu’il faut faire et ne pas faire, ni quel est le sens ou le but de la vie. Rappelons également que la connaissance scientifique n’est ni bonne ni mauvaise en soi : elle est neutre. Ce qui est bon ou mauvais, c’est ce que nous décidons de faire… ou de ne pas faire avec ce savoir que nous possédons et qui ne cesse de s’accroître. La responsabilité de l’éthique scientifique incombe donc aux humains : c’est à eux de faire ce travail que les sciences ne feront pas à leur place. C’est aux humains de décider de ce qui est bien ou mal, de ce qu’il faut faire et ne pas faire, en général comme avec les connaissances scientifiques. Toutefois, pour être en mesure d’émettre un jugement éclairé en éthique scientifique, il est essentiel de maîtriser à la fois la base des connaissances scientifiques ET la démarche scientifique, c’est-à-dire comment les sciences procèdent pour découvrir de nouveaux savoirs, pour traiter ces savoirs et pour juger de leur valeur de vérité. Pour être en mesure d’émettre un jugement éclairé en éthique scientifique, il est indispensable de s’approprier, au préalable, une culture scientifique de base complète. (Mais il n’est pas nécessaire d’être soi-même un scientifique professionnel !)

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Partie 2

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