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Introduction

1 : Philosophie

2 : Réalité

3 : Logique

4 : Psychologie

5 : Raisonnement

6 : Obstacles

7 : Postulats

8 : Sciences

Conclusion

 

 

PARTIE 2 : QU’EST-CE QUE LA RÉALITÉ ?

 

Partie 1

PLAN DE LA PARTIE 2

 

Les 5 éléments naturels

Nous pouvons nous donner un modèle simplifié qui nous permettra d'avoir une vision globale et correcte, bien que non nuancée et non approfondie, de la réalité. À l'instar des Anciens de l'Antiquité, nous dirons que la réalité est constituée de cinq « éléments naturels ». Toutefois, « nos » éléments (l'espace-temps, la matière, la lumière, les forces et l'énergie) n'auront absolument rien à voir avec ceux des théories antiques (l'eau, la terre, l'air, le feu et la quintessence).

Nous appellerons « naturel » tout élément qui est perceptible par les sens ou par un instrument de mesure, que ce soit directement ou indirectement.

On dit souvent que les objets et processus qui constituent la réalité s'étalent de l'infiniment petit à l'infiniment grand… Ceci est une métaphore qui a pour but d'illustrer que les objets et processus de la réalité ne se situent pas tous à l'échelle humaine ; l'échelle de grandeur des phénomènes n'est pas en vérité infinie.

1 : L’ESPACE-TEMPS

L’espace-temps est « l’environnement » à quatre dimensions (trois dimensions d’espace et une de temps) dans lequel tous les objets existent et tous les processus se déroulent. Nous ne savons pas si l’espace est fini ou véritablement infini.

2 : LA MATIÈRE

La matière est constituée de particules qui s’assemblent en structures plus ou moins grosses et plus ou moins complexes : électrons, quarks, atomes, molécules, objets, êtres vivants, etc.

À titre d’exemple, le corps humain  comporte environ 10 puissance 27 atomes  (le chiffre « 1 » suivi de 27 fois le chiffre « 0 »). Autrement dit, il y a autant d’atomes dans le corps humain qu’il y a de secondes dans une durée égale à… deux milliards de fois l’âge de l’univers (qui est de 15 milliards d’années) ! Le corps humain est fait de 40 000 milliards de cellules, soit autant de cellules qu’il y a de secondes en 1 200 000 années !

3 : LA LUMIÈRE

Ce que nous appelons ici « lumière » inclut autant la lumière « visible » que les types invisibles de lumière. Le spectre des ondes lumineuses est constitué, par ordre croissant de fréquence, des ondes radio, des micro-ondes, des infrarouges, de la lumière visible (rouge, orange, jaune, vert, bleu, violet), des ultraviolets, des rayons X et des rayons gamma.

4 : LES FORCES

Les forces sont les mécanismes par lesquels les atomes, les molécules et les objets s’attirent ou se repoussent. Il en existe quatre : la gravité, la force électromagnétique, la force nucléaire forte et la force nucléaire faible.

5 : L’ÉNERGIE

L'énergie est un élément abstrait. Elle est invisible et intangible. Néanmoins, elle se mesure par des nombres de façon rigoureuse et précise (son unité est le joule dans le système métrique et la calorie dans le système impérial). C'est elle qui permet aux objets d'être en mouvement, aux êtres vivants de vivre, et de façon générale aux changements de s'opérer. Sans échanges d'énergie entre les différentes particules qui existent dans l'univers, tout serait statique et immuable.

L'énergie peut se manifester sous de nombreuses formes : mouvement, chaleur, son, etc. Elle peut être emmagasinée dans des molécules, comme les sucres et les graisses, ou encore comme les combustibles fossiles (pétrole, charbon, gaz naturel). Elle peut enfin se transformer d'une forme à une autre.

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La hiérarchie des sciences

Traditionnellement, on classe les sciences en deux groupes : les sciences de la nature, qui étudient l’aspect matériel de la réalité (physique, chimie et biologie), et les sciences humaines, qui étudient tout ce qui relève du comportement humain (psychologie, sociologie, histoire, géographie, anthropologie, politique et économie). Chacune des sciences possède ses propres sous-disciplines. Précisons qu’il existe une sous-discipline de la biologie, nommée « éthologie », qui étudie le comportement animal. Or, selon les progrès de cette discipline, il devient de plus en plus évident qu’il n’y a pas de distinction de « nature » entre le comportement humain et celui des autres animaux : il n’y a de distinction que dans le degré de développement du comportement. Pour cette raison, nous classerons ici les différentes sciences en deux nouveaux groupes : les sciences de la nature (physique, chimie, biologie sauf éthologie) et les sciences du comportement (éthologie plus sciences humaines).

On peut, de façon simplifiée, affirmer que la réalité est structurée en 4 niveaux hiérarchiques de complexité croissante : atomes, molécules, êtres vivants et comportement. La physique s’intéresse au « degré 1 » de la réalité : c’est elle qui étudie les fondements mêmes de la réalité, ses constituants les plus fondamentaux et son fonctionnement au niveau le plus profond. Pour cette raison, la physique est parfois surnommée « la reine des sciences » La chimie, quant à elle, s’intéresse au « degré 2 » d’organisation de la matière : l’association d’atomes en structures nommées « molécules ». Les objets et les processus de la physique forment l’assise de la chimie. La biologie porte sur le « degré 3 » d’organisation de la matière, c’est-à-dire l’organisation de molécules en structures encore plus complexes nommées « êtres vivants ». Les objets et les processus de la physique et de la chimie forment l’assise de la biologie. Enfin, les sciences du comportement étudient le « degré 4 » de la réalité, c’est-à-dire le phénomène émergent qui résulte de l’interaction entre l’anatomie et la physiologie des êtres vivants, d’une part, et leur environnement, d’autre part, et que l’on appelle « comportement ». Les objets et les processus de la physique, de la chimie et de la biologie forment l’assise des sciences du comportement.

Soulignons, en terminant, qu’il existe une fondation à notre édifice des sciences, constitués des 4 étages hiérarchiques de la physique, de la chimie, de la biologie et des sciences du comportement. Il s’agit des mathématiques, sur lesquelles tout repose. Nous constatons que la réalité est ordonnée et obéit à des règles qui sont exprimables et compréhensibles en termes d’équations mathématiques. C’est pour cela que Galilée disait que les mathématiques sont le langage de la nature. Nous ne savons pas pourquoi il en est ainsi : nous ne faisons que constater qu’il en est ainsi. D’ailleurs, s’il n’en était pas ainsi, nous ne serions probablement pas là pour nous poser ce genre de questions…

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