La Lanterne de Diogène
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Extraits de Corps et biens, de Robert Desnos, recueil paru en 1930 Notre paire quiète, ô yeux! que votre «non» soit sang (t'y fier?) que votre araignée rie, que votre vol honteux soit fête (au fait) sur la terre (commotion).
Donnez-nous, aux joues réduites, notre pain quotidien. Part, donnez-nous, de nos œufs foncés comme nous part donnons à ceux qui nous ont offensés. Nounou laissez-nous succomber à la tentation et d'aile ivrez-nous du mal. * Exhausser ma pensée Exaucer ma voix. * RROSE SÉLAVY, ETC.
Rose aisselle a vit. Rr'ose, essaie là, vit. Rôts et sel à vie. Rose S, L, have I. Rosée, c'est la vie. Rrose scella vît. Rrose sella vît. Rrose sait la vie. Rose, est-ce, hélas, vie? Rrose aise héla vît. Rrose est-ce aile, est-ce elle?
VENT NOCTURNE
Sur la mer maritime se perdent les perdus Les morts meurent en chassant des chasseurs dansent en rond une ronde Dieux divins! Hommes humains! De mes doigts digitaux je déchire une cervelle cérébrale.
Mais les maîtresses maîtrisées ont des cheveux chevelus
Mais où est la terre céleste?
CHANSON DE CHASSELa chasseresse sans chance de son sein choie son sang sur ses chasselas chasuble sur ce chaud si chaud sol chat sauvage chat chat sauvage qui vaut sage chat sage ou sage sauvage laissez sécher les chasses léchées chasse ces chars sans chevaux et cette échine sans châle si sûre chasseresse son sort qu'un chancre sigille chose sans chagrin chanson sans chair chanson chiche.
ÉLÉGANT CANTIQUEDE SALOMÉ SALOMONMon mal meurt mais mes mains miment Nœuds, nerfs non anneaux. Nul nord Même amour mol? mames, mord Nus nénés nonne ni Nine.
Où est Ninive sur la mammemonde?
Ma mer, m'amis, me murmure : «nos nils noient nos nuits nées neiges». Meurt momie! môme : âme au mur. Néant nié nom ni nerf n'ai-je!
Tu me suicides, si docilement. Je te mourrai pourtant un jour. Je connaîtrons cette femme idéale et lentement je neigerai sur sa bouche. Et je pleuvrai sans doute même si je fais tard, même si je fais beau temps. Nous aimez si peu nos yeux et s'écroulerai cette larme sans raison bien entendu et sans tristesse. Sans.
UN JOUR QU'IL FAISAIT NUITIl s'envola au fond de la rivière. Les pierres en bois d'ébène les fils de fer en or et la
Tout rien. Je la hais d'amour comme tout un chacun. Le mort respirait de grandes bouffées de vide. Le compas traçait des carrés et des triangles à cinq
Après cela il descendit au grenier. Les étoiles de midi resplendissaient. Le chasseur revenait carnassière pleine de poissons sur
Un ver de terre marque le centre du cercle sur la circonférence. En silence mes yeux prononcèrent un bruyant discours. Alors nous avancions dans une allée déserte où se pressait la foule. Quand la marche nous eut bien reposé nous eûmes le
La pluie nous sécha. |